Ouest Américain

8 septembre

Le camping où nous avons passé la nuit était situé entre la rivière Colorado et la route, qui nous semblait être une route touristique secondaire. Cependant de nombreux camions et engins de chantier ont commencé à circuler à la nuit tombée, probablement en raison de travaux plus loin sur la route. Cette circulation a perturbé notre sommeil et nous sommes fatigués.

Nous partons à la découverte de Arches National Park. La route grimpe pour monter sur un plateau. Sur la droite s’élèvent des dômes blancs, ce sont des dunes pétrifiées. Elles ressemblent aux formations que nous avons vues à Canyonlands National Park. Sur la gauche se trouvent de belles falaises en roche rouge.

Il fait frais. Enfin, c’est une façon de dire, il fait 25°C et il est 9 heures du matin. Nous étions habitués à des températures plus chaudes. Au camping de Canyonlands il y a deux jours, nous nous réjouissions de la fraicheur du soir par … 28°C. « Mais nous aurons froid en rentrant en France ! » s’exclame Clara.

Depuis environ une semaine il fait nuageux l’après-midi et le thermomètre a baissé.

Nous commençons par le bout du parc, Devil Garden. Le sentier passe entre de gros rochers rouges. Ces rochers ont des drôles de profils, nous avons trouvé un sous-marin, un éléphant et un train. C’est à partir de ces rochers formés de différentes couches que les arches se forment sous l’effet de l’érosion.

En rentrant vers le parking nous croisons un groupe d’alsaciens venus faire le tour des parcs nationaux de l’ouest américain à moto.

Après un déjeuner et une petite promenade (parfaite pour les enfants d’après le guide du parc) vers une autre arche, nous arrivons à un point de vue sur Delicate Arch, perchée en-haut d’une falaise. Justine la trouve petite avant de remarquer de minuscules randonneurs courageux qui ont grimpé jusqu’à l’arche.

Notre route passe par Salt Valley. La région était à une époque lointaine recouverte par la mer. Au gré des variations du niveau des océans, ces mers communiquaient ou pas avec les océans. Lorsque c’était une mer intérieure, l’eau s’évaporait peu à peu pour laisser une plaque de sel, ensuite recouverte de sédiments. Ensuite, l’océan arrivait de nouveau, amenait de la nouvelle eau salée, qui s’évaporait à son tour lorsque l’eau se retirait. Le cycle s’est répété une trentaine des fois. Ainsi s’est accumulée une couche de sel et sédiments de plusieurs dizaines de mètres, recouverte par la suite de couches d’autres sédiments. Sous l’effet des forces géologiques ce sel s’ést concentré sous l’endroit où se trouve aujourd’hui la Salt Valley, en remontant vers la surface. L’eau a fini par trouver un chemin vers cette couche de sel et l’a dissoute, en laissant un creux. La couche de roches du dessus s’est effondrée en formant une vallée.

Pour finir nous passons par le secteur de Windows. Il y a de superbes arches et de jolies formations rocheuses.

Au visitor center où nous repassons avant de quitter le parc, le ranger demande aux enfants combien d’arches ils ont vu aujourd’hui. Il n’y a pas de consensus : 5 ? 7 ? 10 ? Il y a plus de  2 000 arches dans le parc et l’administration du parc n’est pas certaine de les connaitre toutes, car de nouvelles arches se forment au fil du temps.

 

 

Nous avons besoin d’une bonne nuit de sommeil et ne souhaitons pas retourner au même camping que la veille. Nous nous installons sur le parking de l’école à Moab, à l’écart du centre et de la circulation. C’est vendredi, il n’y a pas d’école le lendemain.

Les enfants profitent de l’aire de jeu de l’école. Depuis plusieurs nuits nous avions dormi dans des campings et nous avons un peu oublié comment s’installer autour de la table du camping-car pour manger. En effet, ici dans les campings il y a toujours des tables et nous avions pris l’habitude de manger dehors.

9 septembre

Nicolas se lève le premier, comme d’habitude. Alors qu’il prépare le petit-déjeuner, la police frappe à la porte du camping-car. Alors qu’il est 7h45 du matin, qu’il n’y a que nous sur le parking et que ce parking est équipé de deux caméras de surveillance, le policier nous demande si nous avons passé la nuit ici. Nous acquiesçons. Il nous indique qu’il est interdit de passer la nuit dans un camping-car sur la commune de Moab et nous dit de ne pas recommencer. Nous répondons que nous ne savions pas et qu’il n’y a pas de panneau d’interdiction, contrairement à d’autres parkings. Plutôt que de nous orienter vers un camping, il nous explique en détail les limites de la ville pour que nous nous installions en dehors de ces limites. Nous n’avons cependant pas comme projet de rester une nuit de plus dans les environs.

Maintenant qu’il fait jour nous pouvons rester et c’est après le petit-déjeuner que nous quittons tranquillement les lieux.

Avant de quitter Moab, il nous faut faire les courses, vidanger les eaux usées et faire le plein de diesel.

D’après notre guide Lonely Planet Moab est une ville de 5 000 habitants, la plus grande ville du sud-ouest de l’Utah. Elle est très touristique et parait ainsi bien plus grande.

Pendant que Nicolas et Stella font les courses les autres font l’école.

Nous testons une adresse de notre guide pour le déjeuner. L’endroit s’avère être une sorte de baraque à burgers à emporter avec une petite terrasse extérieure pour manger. Stella dit qu’elle « veut être climatisée » et nous aussi. Finalement nous déjeunons ailleurs, chez Wendy’s, un autre fast-food. C’est la première fois que nous y allons et tout le monde y trouve son compte, même Clara qui ne mange ni burgers ni frites surgelées.

Il y a de plus une bonne connexion Wifi et nous mettons à jour le site internet pour la troisième fois en 5 jours, résorbant ainsi le retard accumulé les semaines précédentes, faute de Wifi.

En fin de journée nous roulons 2 heures en direction d’un camping peu avant la deuxième entrée de Canyonlands National Park. Il n’y a que 16 emplacement, nous nous demandons s’il en restera un pour nous. Arrivés sur place, il y a l’embarras du choix et nous choisissons un emplacement avec une table à l’ombre. Nous n’avons jamais payé aussi peu pour un camping : 5 dollars.

Le soir, deux italiens venus faire de l’escalade arrivent sur l’emplacement voisin.

 

10 septembre

Après un bref passage au visitor center du secteur Needles de Canyonlands National Park, nous arrivons au camping de ce même parc national. Avoir une place ici s’avère être plus difficile. Par chance, quelqu’un est en train de partir, et nous prenons ce dernier emplacement qui se libère.

Nous partons faire une randonnée de 4 km sur un plateau vallonné en pierre blanche.

Nous voyons au loin les falaises d’Island in The Sky, autre partie du parc visité il y a 3 jours. En effet, le secteur Needles se situe sur un plateau un étage en dessous de celui d’Island in the Sky.

Plateau en-haut à droite : Island in the Sky

Le sentier, identifié par des cairns (tas de pierres), fait une boucle sur un plateau de roches blanches. Les enfants marchent bien et avec beaucoup de courage.

Il est ici conseillé de boire 4 litres d’eau par jour. Une personne est morte dans ce parc il y a une semaine à cause de la chaleur.

Après le déjeuner et une autre randonnée d’un kilomètre nous rentrons nous reposer au camping. Notre table est à l’ombre d’un genévrier.

Nous nous trouvons dans une région désertique. Les précipitations annuelles n’atteignent pas 25 centimètres. Le peu d’eau qu’il y a arrive sous forme de violents orages. Malgré des conditions de vie difficiles, les résineux qui poussent ici peuvent atteindre plusieurs centaines d’années. Bien qu’âgés, ces arbres sont de petite taille, à peine suffisante pour nous protéger du soleil.

Au sol se trouvent des formations en forme de petites tours (ou de mini-falaises en cours d’érosion). C’est le « biological soil crust » (croute de sol biologique). Nous en avons déjà vu des panneaux explicatifs au Kodachrome State Park. Ce sont des colonies de bactéries, d’algues et de mousses qui se développent à même le sol. Ils existent partout, mais dans les déserts le « soil crust » prend une importance particulière. Ces micro-organismes cimentent le sable, ce qui non seulement retient le sable pendant les tempêtes, mais aussi fixe les graines des plantes. De plus, le « soil crust » fournit aux graines  de la nourriture pour germer et pousser.

Le « soil crust » commence à être visible comme une croute rugueuse lorsque la colonie de micro-organismes atteint 50 ans environ. Au-delà d’une centaine d’année, une couche noire apparait. Les aspérités deviennent de plus en plus hautes. En effet, lors des pluies, les structures gonflent et gardent leur forme après que l’eau soit partie. Des colonies matures peuvent atteindre 500 ans.

Le « soil crust » est fragile. Le pas d’un promeneur détruit entièrement la colonie. Ainsi, des panneaux demandent de rester sur les sentiers afin de ne pas détruire un écosystème fragile.

Au sol pousse une variété sans tronc de yukka, plante aux mille usages pour les indiens. Les premières nations utilisaient cette plante à plusieurs fins. Le bout pointu des feuilles était utilisé comme aiguille. Les indiens tressaient la fibre des feuilles pour en faire des cordes, dont étaient fabriqués par exemple les chaussures et les tapis. Les fleurs et les fruits des yukkas sont comestibles alors que les racines étaient utilisées pour faire du savon. Par ailleurs ils fabriquaient des pinceaux  avec des feuilles.

Le soir, un magnifique ciel étoilé apparait au-dessus de nos têtes. Nous n’avions pas vu de ciel étoilé si beau depuis quelques jours, du fait des nuages.

11 septembre

Il nous a été recommandé par le Visitor Center une randonnée accessible par une route non goudronnée mais nous renonçons à emprunter cette piste. Nous décidons de faire un détour en voiture par une route goudronnée afin d’admirer de loin les fameuses Needles, des roches pointues en forme d’aiguille ayant donné leur nom à ce secteur du parc.

Les Needles sont composés de couches de roches blanche et rouge. Il y a des millions d’années la mer, qui tantôt venait tantôt se retirait, a laissé à cet endroit d’épais dépôts de sel. Après chaque passage, la couche de sel était recouverte d’autres sédiments. Ainsi, lorsque la mer arrivait de nouveau, cette nouvelle couche empêchait l’eau de dissoudre le sel de nouveau. Par la suite cette terre était recouverte tantôt par le sable amené de l’ouest tantôt par les sédiments de roches rouges amenés de l’est par les rivières, d’où l’alternance de couleur des roches. Les Needles se sont formés non pas sous l’effet de l’érosion mais à cause de glissements verticaux d’une partie des roches suite à l’érosion des couches de sel situées en-dessous.

Nous terminons la visite du parc par une petite randonnée en direction du grenier à grain des amérindiens, construit à l’abri d’une falaise comme un troglodyte. Les amérindiens vivaient dans la vallée et cultivaient le maïs jusqu’à il y a 700 ans environ. Ils ont quitté l’endroit probablement à cause de sécheresses.

Sur la route permettant de sortir du parc, nous nous arrêtons devant « Newspaper Rock » (Rocher-journal). Il s’agit de dessins de peuples qui vivaient ici il y a 2 000 ans. Les scientifiques ne connaissent pas la signification de ces dessins.

Clara lit un livre sur les indiens d’Amérique et nous fait de temps en temps des commentaires sur leurs coutumes. Marie se dit qu’elle devrait elle aussi lire ce livre.

Vers 16 heures nous arrivons à Cortez.

Nicolas avait constaté que l’usure des pneus avant du camping-car était bien plus importante qu’escompté, probablement en raison des nombreuses routes de montagne empruntées. Ils ne tiendront pas jusqu’à la fin de notre voyage comme nous le pensions. Les pneus arrière sont par contre encore presque neufs.

Nous passons par une concession Fiat pour voir s’ils ont l’huile moteur adéquate pour notre véhicule, que nous n’arrivons pas à trouver alors que le moteur a besoin d’un appoint d’huile. Ils n’en ont pas mais peuvent intervertir les roues avant et les roues arrière tout de suite, ce qui fut fait. Alors que le tarif de cette opération était affiché à 24 dollars, ils ne nous ont rien facturé !

Nous trouvons par ailleurs enfin de l’huile pour notre moteur dont les caractéristiques approchent les préconisations, chez Walmart. Nous faisons un appoint de 30 cl d’huile, suffisant pour ne plus avoir le message indiquant de vérifier le niveau, qui n’est cependant jamais descendu sous le mini.

Le soir nous nous arrêtons pour dormir près d’un parc avec aire de jeux, en espérant ne pas être dérangés pendant la nuit.

12 septembre

Nous n’avons pas été dérangés pendant la nuit. Pendant que nous nous préparons à partir, les enfants jouent sur l’aire de jeux.

Nous arrivons à Mesa Verde National Park. Nous avons prévu de nous arrêter au camping du parc national. Après le camping à 5 USD près de Canyonlands, nous voilà à l’autre extrémité de l’échelle. Ici la gestion du camping a été confiée à un concessionnaire privé. La gestion privée a ses avantages, mais pas pour le camping de Mesa Verde. Il coute 31 USD la nuit, et encore on ne nous a pas facturé le supplément de 5 USD par enfant à partir de 5 ans. Or nous avons l’impression de ne rien avoir de plus ou de mieux que dans des campings à 20 USD d’autres Parcs.

Il y a des douches mais il faut y aller en voiture. Nous avons tous besoin de nous laver, une partie de l’après-midi sera consacrée au lavage.

Un ranger circulant en pick-up 4×4 nous complimente sur notre camping car. Il nous demande des informations sur notre moteur (nombre de cylindres, cylindrée, carburant…) ainsi que la consommation. Ici les gens raisonnent en miles par gallon. Notre consommation moyenne dans cette unité est d’environ 22 miles par gallon. Le ranger est impressionné. Son pick-up 4×4 circulant uniquement dans le parc fait 8 à 9 miles avec un gallon.

De retour sur notre emplacement, nous constatons que nos voisins en caravane ont un groupe électrogène extérieur non insonorisé, faisant énormément de bruit, installé tout près de notre table extérieure. Il leur sert apparemment à regarder la télé dans leur tente… Les groupes électrogènes sont autorisés jusque 22h dans ce camping.

Nous décidons de rester quand même à cet emplacement jusqu’au lendemain malgré le bruit car nous captons un Wifi, ce qui n’est pas le cas d’un autre emplacement où nous aurions pu déménager.

Vers 21h le générateur s’arrête enfin et la magie de la nuit reprend ses droits.

Depuis quelques jours il fait plus frais le soir. Peut-être parce que nous sommes en altitude (2 400 mètres), ou bien c’est l’automne qui arrive, ou peut-être les deux.

13 septembre

Mesa Verde protège l’héritage historique et non pas les merveilles de la nature.

Les amérindiens fréquentaient ces lieux depuis des millénaires. Ils étaient chasseurs-cueilleurs nomades, qui ne se fixaient pas à cet endroit. Ces peuples connaissaient la culture du maïs et la pratiquaient mais ils ne se fixaient pas à un endroit donné pendant de longues périodes.

On estime que les indiens se sont installés de façon permanente à Mesa Verde vers l‘an 550. Il est possible que Mesa Verde offrait des terres plus propices à la culture du maïs que les autres endroits dans les environs. Les précipitations étaient environ deux fois plus abondantes que dans les vallées et le sol argileux retenait l’eau.

Bien que ces amérindiens s’étaient sédentarisés et cultivaient le mais et les haricots et avaient domestiqué les dindes, ils continuaient  la chasse et la cueillette. Au début, ils construisaient des habitations sur les plateaux. C’étaient d’abord des pithouses, des habitations individuelles semi-enterrées dont les murs en bois et branches étaient enduits de terre. L’entrée se situait au  milieu du toit, au même endroit que l’évacuation de la fumée. Il y avait également une bouche d’aération au niveau du sol. Petit à petit les constructions évoluaient. Vers 750 les indiens ont appris à construire des bâtiments à plusieurs dizaines de pièces et les archéologues ont baptisé ces peuples « Pueblos » (village en espagnol).

En plus des habitations, les villes incluaient des kivas, pièces rondes enterrées, qui servaient probablement à des cérémonies religieuses et pour la vie sociale. Les kivas avaient des toits sur lesquelles les gens pouvaient se réunir comme sur des places.

A partir de l’an 1 100 environ, les Pueblos ont commencé à construire des maisons, voire des villages, dans de larges cavités des falaises tout en continuant l’agriculture sur les plateaux. Parmi les raisons qui auraient induit ce déménagement les scientifiques citent une meilleure protection contre le vent froid de l’hiver et la chaleur de l’été, un rapprochement des sources d’eau coulant des falaises, une protection contre les invasions, bien qu’il n’y ait pas de trace de guerre à cette époque. Néanmoins, comme ces peuples ne connaissaient pas l’écriture, les archéologues ne peuvent pas affirmer avec certitude la raison de telles constructions.

A l’époque il fallait s’adonner à l’escalade pour atteindre les habitations. Pour arriver chez eux les Pueblos avaient fait des trous sur les parois pour les pieds et les mains, et s’aidaient avec des cordes.

Les Pueblos vivant à Mesa Verde faisaient partie d’un groupe plus large. Il y avait des tours de communication qui permettaient aux villages distincts de s’envoyer des informations.

Vers l’an 1 300 les Pueblos ont quitté la région pour partir vers l’Arizona et le Nouveau Mexique. La raison de cette migration reste un mystère. Certains l’attribuent aux sécheresses à répétition. Mais les Pueblos ont survécu à d’autres périodes de sécheresse dans le passé. Parmi d’autres raisons, on suppose que l’épuisement des ressources suite à une surexploitation (sol, bois de la forêt, population d’animaux sauvages) était à l’origine de cette migration.

Notre randonnée du jour passe sur le bord d’un plateau avec des points de vue sur un village troglodyte dans la falaise. Nous retrouvons le genévrier, les pins et le yukka. Ils sont ici plus grands qu’à Canyonlands, probablement le climat est plus humide.

Nous visitons ensuite Cliff Palace, un vilage Pueblo dans la falaise.

 

Nous sortons du parc pour la nuit et stationnons près de son entrée en camping sauvage.

14 septembre

Nous avons prévu de revenir dans le parc pour faire une randonnée, découvrir le musée archéologique et explorer Spruce Tree House. Mais nous sommes tard en route et la randonnée semble plus difficile que ce que nous pensions. Nous rebroussons chemin.

Spruce Tree House est un ensemble d’habitations troglodytes qu’il est d’habitude possible de visiter librement. Aujourd’hui le site est fermé pour cause de chute de pierres. Au musée il y a des expositions et un film. Les enfants insistent pour que Marie lise tout pour leur raconter après.

Nous avions prévu l’après-midi de voir d’autres sites sur le plateau mais le temps tourne à l’orage, ce qui nous force à écourter notre visite.

Nous repartons vers Cortez pour y passer la nuit. Pendant le trajet, les enfants jouent au « visitor center ». A tour de rôle, l’un d’eux joue le rôle d’un ranger. Les autres viennent le voir pour des renseignements sur les choses à faire dans le parc. Le ranger leur montre sur la carte les sentiers et les visites.

A la demande des enfants nous nous arrêtons près de l’aire de jeux mais un nouvel orage arrive, avec une forte pluie. Lors d’une accalmie, Nicolas sort pour nettoyer les moustiques de la face avant du camping car.

Clara a reçu un e-mail d’une amie, ça faisait longtemps que nous ne l’avions pas vu si heureuse.

Nous admirons un magnifique double arc-en-ciel complet.