Sud et Est Américain

8 février

Nous repartons à Key Largo pour profiter de la plage au John Pennekamp Coral Reef State Parc. Nous avons dormi à Key Deer Refuge, c’est presque le bout de la chaine des îles. La route du retour nous prend plus d’une heure et demie.

Toutes les plages  des Keys sont artificielles, et peu nombreuses. Les gens semblent profiter de la mer en faisant du kayak ou du bateau à moteur.

En attendant qu’un feu passe au vert, Nicolas admire des bateaux sur un terrain de stockage d’embarcations. Ce bijou est équipé de 4 moteurs hors-bords de 300 chevaux chacun. En France, nous avons parfois loué des bateaux dont l’unique moteur faisait 150 chevaux, et ils allaient déjà vite.

 

Nous arrivons au State Park, notre réservation est bien enregistrée. Marie et les enfants passent l’après-midi à la plage pendant que Nicolas s’occupe du camping-car.  L’eau est chaude mais trouble. Nous réussissons tout de même à voir des poissons et même un gros crabe.

 

9 février

 

Nous retournons sur le continent et faisons connaissance d’Arnaud et Emmanuelle sur le parking de Walmart. Avec leurs 4 enfants, ils voyagent pendant 4 mois et demi pour visiter les Etats-Unis, le Mexique et le Costa-Rica. Ils ont commencé par l’Ouest Américain où ils ont loué un camping car, ensuite ils ont pris l’avion pour le Costa Rica, puis le Mexique, cette fois en louant des voitures et en dormant dans des hôtels. Arrivés en Floride ils ont de nouveau loué un camping-car.

Il est déjà 18 heures, nous allons tous passer la nuit sur le parking de Home Depot, à côté de Walmart. Les 8 enfants partent jouer et prendre l’apéro dans notre camping-car alors que les adultes font un apéro entre eux dans le camping-car d’Arnaud et Emmanuel.

 

Arnaud et Emmanuel nous racontent notamment leur visite aux urgences lorsque Celestine, leur benjamine de 3 ans, s’est brulée à la main. La consultation consistait à examiner la main de la petite avec la recommandation  de poursuivre le traitement entamé. Les honoraires facturés à l’assurance se sont élevés à 1000 USD environ.

Pendant ce temps les 8 enfants sont ravis d’être loin des adultes. Après avoir fini tous les gâteaux d’apéro,  ils jouent à Hôtel en partageant leurs souvenirs de voyage.

 

10 février

 

Arnaud et Emmanuelle partent visiter les Keys. Il est temps de se dire au revoir. Les enfants sont tristes de se séparer de leurs nouveaux amis, ils s’entendaient bien ensemble. Nous aimerions bien les croiser de nouveau mais c’est la fin de leur voyage, ils rentrent en France dans moins d’une semaine.

Nous partons vers Miami Beach pour voir le quartier Art Déco. Une partie de l’autoroute est payante. Néanmoins, ici les caméras prennent en photo les plaques d’immatriculation et la facture est directement envoyée au propriétaire. Le système a peu de chances de nous retrouver avec nos plaques françaises…

Arrivés sur place nous constatons que les parkings sont pleins. Nous sommes samedi, de nombreuses personnes sont venues profiter du soleil et de l’ambiance.

Aussitôt sortis du quartier Art Déco, la route s’engouffre entre deux rangées de grands immeubles sans charme. C’est bien de disposer d’un grand nombre de logements pour que plus de gens puissent en profiter mais le front de mer manque cruellement de cachet. Nous préférions encore Cancun, au Mexique, où les hôtels étaient moins grands et leur architecture plus variée.

La route passe ensuite près du chenal où sont garés des dizaines, peut-être des centaines de yachts de luxe.

Maxime découvre qu’il faut un équipage professionnel pour manœuvrer ces engins. « Oh, mais ça coute cher ! » « Si vous étiez très riches et nous un peu plus grands, vous pourriez nous inscrire en cours et nous pourrions faire l’équipage, » suggère Clara.

Nous arrivons à Fort Lauderdale et espérons voir des poissons sur le récif artificiel de Shipwreck Snorkel Trail. Ici les immeubles en bord de mer sont plus petits qu’à Miami.

Nous n’avons pas de chance, un fort vent agite la mer et la seule chose que nous pouvons faire est de sauter dans les vagues. Nous restons quand même à la plage, le vent est chaud et la température de l’eau agréable.

 

De retour au camping-car, Justine regrette que le trajet n’ait pas pris plus de temps. Elle aime les petites maisons couleur pastel et aimerait se promener dans le quartier plus longtemps.

Nous partons à la recherche d’un endroit pour dormir. Les enfants repèrent une aire de jeux mais malheureusement quelques sans-abris y ont élu domicile. Nous partons un peu plus loin à un endroit suggéré par iOverlander.

 

11 février

Nous revenons à la mer pour sauter dans les vagues. La mer est encore plus forte mais c’est néanmoins bien agréable d’être à la plage.  Un maitre-nageur nous demande de rester près du bord, sinon nous risquerions de nous faire emporter vers le large par le courant.

 

En fin de matinée nous roulons jusqu’au camping de John Prince county park. Nicolas part se renseigner mais une femme à l’accueil lui dit d’emblée que tout est complet. C’est l’heure de déjeuner, nous nous garons sur le parking à coté pour préparer à manger. Une autre personne, bien plus sympathique, vient nous voir un quart d’heure après en disant qu’ils ont finalement un emplacement pour une nuit. Nous avons encore une fois de la chance. De plus, l’emplacement en question se trouve près d’une belle aire de jeux.

Ce camping de 301 emplacements est plein. La plupart des clients sont des snowbirds. Nos voisins des deux côtés sont des québécois. Ils viennent ici depuis plusieurs années en hiver, mais doivent rentrer au Québec au bout de 6 mois maximum au risque de perdre leur couverture médicale.

 

Le camping est situé près d’un aéroport plein de jets privés et nous regardons plusieurs hélicoptères passer jusque tard le soir.

12 février

Suite aux conseils de nos voisins québécois, nous allons à une grande aire de jeux avec des jets d’eau. « Elle est trop méga ! » crient les enfants.

 

Après le déjeuner nous poursuivons notre route en direction du nord, en faisant un détour par un quartier chic de Palm Beach, situé sur une de ces « barrier islands », une chaine d’îles longeant les côtes de la Floride. Les immeubles sont beaucoup plus petits et le cadre est plus joli. Bientôt, les immeubles disparaissent au profit d’immenses villas. Elles ressemblent plus à des palais qu’à des maisons. Contrairement à Beverly Hills, la plupart des jardins n’ont ici pas de clôture et nous pouvons admirer ces villas à loisir. « Vous êtes sûrs que ce sont des maisons et pas des hôtels ? » demandent les enfants.

Les gens d’ici n’ont visiblement pas envie de se mélanger avec le public comme nous. Les accès à la mer sont privés, et de toute façon l’île ne comporte pas de parking, excepté celui du Flagler Museum. C’est la résidence d’un ancien magnat américain avec 55 chambres. De l’extérieur, elle ne parait pas plus grande que certains palais privés que nous venons de voir. Nous l’aurions bien visité mais ce musée est fermé le lundi.

 

Quelques kilomètres plus loin, dans un lieu plus démocratique, nous trouvons à nous arrêter au bord d’une petite route, juste au bord de la plage. Nous décidons d’y rester pour la nuit.

L’accès à la plage se trouve à 10 mètres du camping-car. Le vent s’est calmé et les vagues sont beaucoup moins fortes que les jours précédents.

La mer rejette sur la plage une drôle de méduse. Son corps bleuâtre a la forme d’une épaisse crête de coq, les tentacules sont de couleur bleue foncée.

 

13 février

Le lieu nous plait tellement que nous décidons de rester ici une journée de plus. Marie amène les enfants à la plage. Nicolas, qui n’apprécie pas spécialement la plage, reste au camping-car et profite de la vue sur l’océan.

L’équipe plage y retourne l’après-midi, mais Maxime et Stella sont fatigués et souhaitent retourner au camping-car « pour jouer avec papa ».

 

 

14 février

Nous continuons la route vers le nord. Après avoir tenté notre chance, sans succès, dans un camping de county park, nous nous arrêtons dans un visitor center. Nous sommes accueillis par Gabrielle. Elle est d’origine allemande et fait du bénévolat ici. Gabrielle confirme l’importance du bénévolat aux Etats-Unis. Les gens ont la possibilité de s’engager comme bénévoles dans des hôpitaux, des refuges pour animaux et dans bien d’autres organisations.

Nous retrouvons enfin un parking à côté de la plage à Vero beach. C’est à coté de la mer mais, refroidis par le ciel gris et un vent froid, nous amenons les enfants à l’aire de jeux voisine plutôt qu’à la plage.

 

 

Le soir nous commandons une pizza géante à emporter dans un restaurant italien voisin. La salle est pleine à l’occasion de la Saint Valentin.

Nicolas remarque qu’un emplacement disponible pour le lendemain est apparu dans le camping de Sebastian Inlet state park. Il le réserve aussitôt.

 

15 février

Nous arrivons à Sebastian Inlet State Park vers 10 heures du matin. En attendant de pouvoir nous installer au camping, nous allons sur une plage abritée des vagues.

Nous partons faire une petite promenade vers la jetée. Des dizaines de pécheurs sont installés ici et nous nous demandons comment ils font pour ne pas décimer les poissons. De nombreux pélicans occupent également les lieux.

 

En milieu d’après-midi nous allons au camping. Clara amène ses sœurs prendre une douche.

 

16 février

Un grand nettoyage, un peu de maintenance, le rangement et l’école nous prennent toute la matinée.

 

Depuis une paire de semaines, les enfants ont réalisé les activités des livrets de Florida State Parks et nous allons à l’accueil pour qu’ils reçoivent leurs médailles de Junior Rangers. La ranger suggère de consulter le site web, qui propose parait-il d’autres activités à télécharger.

Nous prenons ensuite la route et passons à côté du Kennedy Space Center. Nous avions initialement pensé le visiter mais ça semble fortement ressembler au Huston Space Center que nous avons déjà vu, en beaucoup plus cher.

Nous longeons la côte vers le nord sans passer par Orlando. En effet, nous sommes déjà allés chez Disney à Los Angeles. Marie, qui aime beaucoup Harry Potter, aurait bien aimé aller chez Universal mais Justine et Stella sont trop petites pour les attractions, hélas.

Pour la nuit, nous trouvons un parking au bord de l’eau et près d’une aire de jeux. C’est un peu bruyant, mais il est temps de s’arrêter.