Canada

Québec – Gaspésie – suite

En route vers Percé, à un virage, s’ouvre une magnifique vue sur le Rocher Percé. Nous nous arrêtons au parking pour l’admirer et prendre des photos. C’est l’occasion de discuter avec un canadien qui a entamé le tour du monde en moto. Il a l’intention de traverser la Russie et la Mongolie entre autres. Il était stupéfait de nous rencontrer là dans un véhicule français et nous a demandé comment on avait amené le camping-car depuis l’Europe.

Nous continuons notre route pour avancer en direction du Parc National Forillon tout en cherchant un lieu pour dormir. C’est devenu plus sauvage, et  il n’y a plus d’aires de jeux. Là où il y en a, il est interdit aux camping-cars d’y passer la nuit. Il semble y avoir plus de réglementations relatives aux camping-cars au Québec que dans les Etats précédemment visités. Sans doute aussi plus de touristes. Près de la ville de Gaspé, nous trouvons finalement une petite  aire de jeux près de la rivière avec un parking à coté, et beaucoup de moustiques au point qu’il y a aussi une table de pique-nique entourée de moustiquaires, avec une porte en moustiquaire pour y accéder !

9 juin

Le lendemain, nous revenons vers Gaspé pour les ravitaillements en tout genre. Au Québec il y a de l’alcool dans les supermarchés alors que ce n’était pas le cas en Nouvelle-Ecosse ni au Nouveau-Brunswick.

Pendant que Nicolas fait les courses, les autres font l’école. Vive les coloriages magiques ! Ils font partie des inventions du siècle bien que rarement célébrés comme tels. Au centre de Gaspé, nous déjeunons à coté d’une belle aire de jeux, faute d’avoir pu y passer la nuit.

La capacité de Maxime à se faire des amis va au-delà des frontières. Il se trouve tout de suite un copain avec qui jouer.

Québec – Gaspésie – Parc National de Forillon

Après manger, nous entrons dans le Parc National de Forillon. Un porc-épic traverse la route devant notre camping car avec nonchalance. Il n’est pas pressé, nous avons nettement le temps de l’observer.

Cela complète les animaux sauvages vus depuis notre arrivée, après un orignal à Cape Breton, l’écureuil et les 3 dauphins observés à Hopewell rocks (on avait oublié de parler des dauphins dans la page précédente !)

Une belle petite balade vers une cascade, un arrêt pour voir une hutte de castor, et il se met à pleuvoir. Nous sortons du parc pour nous garer pour la nuit près d’une aire de pique nique au village.

Nous profitons que la pluie ait tout ramolli pour nettoyer facilement l’impressionnante myriade de moustiques et insectes en tout genre venus s’écrabouiller sur la face avant du camping-car au cours des 2500 kilomètres parcourus depuis notre arrivée. Nous n’avions jusqu’à présent lavé que le pare-brise, à plusieurs reprises, dans les stations-services.

Durant cette opération un habitant du coin passe en voiture, et émet par sa fenêtre le commentaire en québécois : c’est une bien belle roulotte !

10 juin

Météo magnifique après la pluie de la veille au soir et de la nuit. Nous revenons dans le Parc National de Forillon pour y faire une randonnée.

Sur la voie d’accès, nous voyons une ourse au bord de la route, à 3 mètres des fenêtres du camping-car et deux petits oursons un peu plus loin sous les arbres. La chance ! L’animal est marron foncé, presque noir. Nous nous arrêtons et les observons durant plusieurs minutes. Après un temps d’hésitation, l’ourse fait finalement demi-tour pour s’enfoncer lentement dans les bois.

Sur le parking pour la rando, une française nous demande, de nouveau, comment on a amené notre camping-car jusque là.

La rando fait un peu plus de 6 km. Nous n’avions au début l’ambition de n’en faire qu’une partie.

Les paysages sont magnifiques. Nous avançons en prenant un diverticule pour être plus près de la côte. On aperçoit un phoque nager près du bord.

Au bout d’un moment, Justine et Stella montrent des réticences quant à la poursuite du parcours. Mais Nicolas, en bon coach, arrive à les motiver et nous faisons finalement le parcours entier. Grâce à l’entraineur, l’équipe a repris courage et nous avons pu monter sur le cap pour admirer le phare et les beaux paysages et voir encore un porc-épic. Clara a pu voir deux autres phoques. Et nous avons tous pu longuement observer un autre porc épics de très près en train de manger les feuilles d’un arbre. A un moment, nous le croyons dans une fâcheuse posture coincé dans une branche. Mais c’était en fait sa technique pour attraper les feuilles désirées. Il a cassé quelques branches en passant.

Les porcs-épics sont presque aveugles, mais ils sont dotés d’un bon odorat et d’une bonne ouïe. En hiver ils mangent de l’écorce. En été, des feuilles qu’ils choisissent avec soin. En automne, ils viennent parfois dans des vergers pour manger des pommes.

L’après-midi, nous visitons un magasin-musée semblable aux magasins d’il y a cent ans, avec produits, déco et équipements d’antan. Très instructif !

Nous nous garons face à la mer pour faire l’école. Marie aperçoit encore pendant l’école à plusieurs reprises un phoque nager près du bord.

Au bord de la route pour sortir du parc, un orignal aperçu furtivement, puis un dernier porc-épic.

Puis nous avons vu 3 castors, à 2 endroits différents.

Pour finir la journée en beauté nous avons aussi vu un orignal qui buvait les pieds dans l’eau, puis mangeait des roseaux et repartait. Nous l’observons longuement de très près alors que nous retournions au camping-car après avoir observé les castors. Clara en a même fait un film de trois minutes.

Et un dernier phoque qui nageait dans le minuscule port.

Une excellente journée, à l’issue de laquelle nous nous installons au pied du phare de Cap-des-Rosiers.

Stella a tout de même fait remarquer qu’il manquait les baleines à notre incroyable palmarès du jour…

11 juin

Pluie ce matin. Nous bougeons en direction du centre d’interprétation du Parc National et faisons l’école en attendant son ouverture.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Nous ne voyons pas le temps passer, et ce n’est pas facile de trouver du temps pour tout. L’espagnol de Marie n’avance pas du tout.

Maxime est ravi d’être parti car « On visite les endroits que nous n’avons encore jamais vu ». Justine et Stella sont les meilleures amies pour la vie et jouent beaucoup ensemble. Clara est toujours triste d’avoir quitté ses copines. Mais dans la journée elle n’a pas l’air malheureuse et joue avec ses sœurs et son frère.