Canada

29 mai

Météo magnifique. Après le petit-déjeuner, nous faisons le plein d’eau avant de partir pendant que les enfants jouent sur la plage. Nous prenons la route en direction du Parc National des Hautes-Terres du Cap-Breton.

En chemin, nous nous arrêtons faire de grosses courses avant d’entrer dans le Parc National. Tous les produits étant différents et comme nous n’y sommes pas encore habitués, cela prend beaucoup de temps, 2 heures environ. Dans ces conditions, difficile de prévoir un menu avant de faire les courses, il vaut mieux trouver l’inspiration en fonction de ce qu’il y a dans le magasin. Pendant que Mr faisait les courses, Marie a fait l’école aux enfants.

Heureusement que nos enfants sont avides de connaissances et apprennent vite. Leurs qualités combinées à l’enthousiasme compensent le manque d’expérience du corps enseignant. La classe étant très hétérogène la participation des deux adultes est parfois nécessaire. Pour l’instant nous terminons le programme de l’année et faisons de l’anglais. Nous n’avons pas encore trouvé de librairie, ainsi l’anglais se fait avec les moyens du bord.

Ici les maisons sont en bois, peintes en couleur pastel. Les églises et les phares sont en bois aussi. Dans les jardins c’est surtout de la pelouse, rarement un parterre des fleurs. Les garages sont des petits bâtiments à part, en bois également. Il y a également des petits abris de jardins pour le bois.

Nous poursuivons notre route jusque l’entrée du Parc à Chéticamp où nous nous arrêtons au centre d’information. Nous y déjeunons dans notre camping-car et y restons un moment : les enfants profitent de l’énorme aire de jeux, nous profitons de la présence du wifi pour mettre à jour le site internet et passer des appels téléphoniques. Nous entrons dans le Parc par la Cabot Trail. Les paysages sont à couper le souffle, oscillant entre mer et montagne. C’est grandiose. Nous nous arrêtons pour admirer le paysage près du monument aux anciens combattants.

Les enfants sont enfin devenus sensibles à la beauté des lieux. Jusqu’à maintenant, lorsque l’on leur disait « Regardez la mer, c’est beau ! » ils répondaient « Chez nous aussi il y a la mer. » Habitant en Bretagne, on n’avait même pas l’argument « ce n’est pas la même. »

Nous sortons du parc pour trouver un endroit où passer la nuit (interdit dans le parc sauf dans les campings, mais nous n’avons pas envie d’aller au camping). Nous stationnons en bord de mer, à proximité du port de Pleasant Bay. Etonnant de constater la présence d’une vingtaine de bateaux de pêche dans ce lieu quasi inhabité au bout de nulle-part.

Les téléphones portables ne captent pas, ni dans le Parc d’ailleurs.

Les habitants des environs viennent admirer le couché de soleil.

Bonne nuit fraiche.

 

30 mai

4 degrés le matin. Au réveil, nous observons les bateaux de pêche poser des casiers à proximité de la côte. La pèche au homard est visiblement une activité importante ici.

Nous retournons dans le parc pour randonner. Plein soleil. D’abord dans une zone marécageuse où se trouvent notamment des plantes carnivores que nous trouvons sans peine. Cependant, en cette fin mai, la végétation ne semble pas encore complètement sortie de la période hivernale. Nous marchons sur un chemin en bois et il y a de nombreux panneaux explicatifs en deux langues. Stella tombe soudain dans le marécage. Nous la rattrapons immédiatement. Heureusement, tombée sur le dos, seule sa veste imperméable est mouillée à l’extérieur. Plus de peur que de mal finalement.

Il y a des bons cotés dans tout, y compris pour la fraicheur. Il fait trop froid pour les moustiques.

Nous empruntons ensuite un autre sentier menant à un lac. Après en avoir observé de nombreuses traces et les déjections, nous apercevons un orignal en train de manger sous les arbres, à une vingtaine de mètres de nous. Malgré sa taille importante, cet animal se déplace sans bruit. Nous l’observons un moment puis continuons jusqu’au lac.

Après le déjeuner, Stella fait la sieste pendant que les autres font l’école.

Encore une petite rando dans le Parc jusqu’à une cascade. Les enfants sont toujours enthousiastes. Après ça, direction Neil’s Harbour. Le trajet prend un peu plus de temps que prévu en raison de nombreux chantiers sur la route, avec circulation alternée. Nous nous garons sur un promontoire, au pied du phare, pour y passer la nuit, avec la mer sur 270°. Magnifique.

 

31 mai

Petit contretemps ce matin avec un passage anticipé par la laverie. Vive iOverlander, on n’aurait jamais trouvé cet endroit par nos propres moyens. Par ce super beau temps, on aurait bien fait autre chose.

On commence par résoudre notre problème de monnaie car les machines fonctionnent avec des pièces de 1 dollar et nous n’en avons aucune…

La lessive nous prend tout de même la matinée, le temps de laver tout notre stock des six personnes et de tout faire sécher. Ecole pendant ce temps. On a aussi pu faire au même endroit le plein d’eau, vider les toilettes et vider les eaux usées… Toujours ça de fait !

Du coup nous sommes toujours à Neil’s Harbour le midi, Marie se souvient alors avec délectation du resto de poissons et crustacés, qui était fermé la veille et qui ne paye pas de mine avec son look de cabane, près du port et du phare à proximité duquel nous avons dormi. Nous y allons pour le déjeuner, il y a pas mal de voitures stationnées devant, c’est plutôt bon signe. Il s’agit de notre premier vrai resto hors 2 burger king visités précédemment. Marie exauce son rêve de homard, la spécialité locale. Cependant, trop bien habitués en Bretagne, on a bien dû constater qu’il était trop cuit… Fish & chips pour les enfants, avec par contre un poisson excellent. Il n’en est pas resté !

On reprend enfin la route vers le Parc pour une belle rando entre mer et forêt de pins gris. En 1921, un important incendie provoqué par l’homme a dévasté un grand territoire. Du coup, ca a favorisé la repousse des pins gris. Les pommes de pins gris tombent par terre. Elles peuvent rester jusqu’à 25 ans en attendant 40°C pour s’ouvrir et relâcher les graines. Ensuite, un pin gris a besoin de beaucoup de soleil pour pousser, contrairement à d’autres espèces. Ainsi, dans des conditions normales il est supplanté par d’autres essences des résineux. Stella a bien marché bien que c’était normalement l’heure de sa sieste. On a encore le temps de faire une autre rando mais le sentier que l’on visait est fermé en raison de travaux.

  

On reprend donc la route Cabot Trail, toujours aussi splendide, vers Wreck Cove pour une nuit seuls au monde en bord de mer, plage de galets.