21 octobre 2019
Après une journée et demie de route sous la pluie et une journée sous un soleil voilé, nous arrivons à Séville dans l’après-midi. Nicolas a trouvé une aire pour camping-carsau bord d’une petite marina dans la banlieue de Séville. Le cadre est agréable, et un bus nous amènera au centre-ville en 20 minutes.
Marie est enchantée d’être entourée de gens qui veulent bien lui parler en espagnol. « C’est parce qu’ils veulent te vendre des choses » lui répond Nicolas. Mais en France, même ceux qui veulent vendre des choses n’envisagent pas d’engager une conversation en espagnol en guise de geste commercial.
Ce matin, dans le centre de l’Espagne, il faisait 3°, alors qu’ici nous nous habillons en manches courtes. Revenir en été alors que nous sommes fin octobre nous fait le plus grand bien.
22 octobre 2019
Les 2 camping-cars qui sont arrivés hier soir en même temps que nous repartent dès le matin. Nous partons visiter Séville en espérant qu’il fasse doux comme hier. Nicolas est le seul à mettre le pantalon et des chaussures. Les autres optent pour des sandales.
Arrivés devant la cathédrale à 11:15, nous décidons de commencer par déambuler dans la ville et revenir après le déjeuner. Il fait frais, et nous cherchons le soleil, une tâche quelque peu difficile dans une vieille ville où les constructions se serrent les unes contre les autres. De plus, des pare-soleils en tissus sont accrochés au dessus des rues, en-haut des immeubles.
Lorsque vers 11:40 nous nous mettons à chercher un endroit pour manger, les gens sur les terrasses sont encore en train de boire leur café et manger les tartines du petit-déjeuner. Nous réussissons enfin à trouver, dans un quartier touristique, des endroits prêts à nous servir des tapas à midi.
L’après-midi nous retournons visiter la cathédrale. Commençant par la Giralda, nous descendons ensuite pour visiter la cathédrale elle-même. Elle est gigantesque, et tout à l’intérieur est destiné à impressionner les visiteurs. Pour Marie, ce lieu manque du charme envoutant de la mosquée cathédrale de Cordoue. Nous sommes contents de notre visite, mais partons sans regret, et même pour certains avec la plus grande joie.
Après avoir acheté du bon pain (pas toujours facile en Espagne), nous retournons au camping-car le déguster et nous reposer.
23 octobre 2019
Nous aimerions visiter l’Alcazar mais une longue queue nous en dissuade, et nous partons voir la Casa de Pilatos. En accrochant les oreillettes des smartphones aux deux audio guides, Nicolas réussit à faire en sorte que, d’une part, tout le monde profite des commentaires des 2 audio guides et que, d’autre part, nos enfants, accrochés pour ainsi dire à un audio guide par l’oreillette, se comportent comme des anges tout le long de la visite.
Après un excellent déjeuner dans un bar à tapas, nous revenons vérifier si la queue à l’Alcazar ne se serait pas dissipée. Hélas non, et nous repartons visiter l’église St-Salvador, un bijou. Même Marie, qui d’habitude n’apprécie pas forcement les églises baroques, est conquise. A part Maxime, qui demande pourquoi les gens aiment visiter les églises, le lieu fait l’unanimité. Notre fils a la chance de trouver un copain français d’un âge et ayant des vues sur l’art similaires, et les garçons passent un bon moment pendant que les autres membres des deux familles admirent les lieux en paix.
En retournant au camping-car, Justine et Stella font connaissance avec deux copines. Après une séance de jeux de sociétés chez nous, les 4 filles partent jouer dehors.
24 octobre 2019
Nous décidons de manger en vitesse avant d’attaquer la queue à l’Alcazar. Lors du repas, Clara, qui joue de la harpe, échange quelques mots avec la deuxième harpiste de son orchestre (sur deux), qui mange tout à fait par hasard à la table d’à coté…
La queue est longue, et nos enfants ont du temps pour faire connaissance avec des copains et faire quelques parties d’ « Un, deux, trois, soleil ! » avant que notre tour arrive.
L’Alcazar est magnifique et mérite largement le temps passé dans la queue. Avoir réservé les billets en avance aurait été encore mieux, mais nous ne l’avons pas fait.
Nicolas et Maxime partent rapidement devant, pendant que les filles profitent du palais et prennent des photos.
17:00 approche, et certains commencent à paniquer : Justine a peur de ne pas pouvoir écouter tout l’audio guide et Clara de ne pas pouvoir voir tout le château et tous les jardins. En effet, le site de l’Alcazar indique une fermeture à 17:00. Justine s’inquiète également d’être enfermée à l’Alcazar pendant la nuit. Pour Marie, ça aurait été une occasion de rencontrer la famille royale, car le premier étage de l’Alcazar est la résidence royale à Séville.
Toute la famille se retrouve par hasard dans les jardins. Les enfants partent explorer le labyrinthe végétal pendant que les adultes profitent d’un moment de calme dans un beau cadre.
Les espoirs de Marie de rencontrer le roi d’Espagne seront vains : le personnel de sécurité demande à tout le mode de quitter les lieux vers 18:00.
25 octobre 2019
C’est notre dernière journée à Séville. Le matin, nous partons voir la Place d’Espagne et les jardins de Marie-Louise.
Ensuite nous suivons la rivière pour aller au musée des Beaux Arts. Pendant le trajet, les enfants se plaignent de devoir aller au musée : ils n’aiment en effet pas les peintures religieuses, généralement sombres.
Contrairement aux autres monuments de Séville visités jusqu’à maintenant, le musée, gratuit pour les ressortissants de l’UE, est désert. Pourtant, il se trouve dans un beau bâtiment et la collection mérite d’être vue. Le musée a élaboré une sorte de chasse au trésor pour les petits visiteurs : les enfants doivent retrouver des tableaux à partir de la photo d’un petit fragment, un par salle. Ainsi, nos enfants passent un bon moment et Maxime déclare même que c’est le meilleur musée qu’il ait vu jusqu’à maintenant.
La météo a annoncé 27°C aujourd’hui, température curieusement facilement supportable dans cette ville. Nicolas garde même un pull.
26 octobre 2019
Pour faire plaisir aux enfants, nous allons passer une journée à la mer, en face de Cadix. Nicolas a trouvé un bel endroit près d’une petite plage. La mer est plus chaude qu’en Bretagne et les enfants passent leur temps entre la construction de châteaux de sable et la baignade.
A côté, quelques jolis petits immeubles aux couleurs pastel bordent la promenade le long de la mer. Derrière se dressent leurs cousins inachevés. Nous avions déjà vu des immeubles à moitié construits abandonnés, vestiges du boum immobilier.
27 octobre 2019
Cette journée ressemble à la précédente, à ceci près que des vagues, juste assez grandes pour jouer, arrivent sur la plage, au plus grand bonheur des enfants.
28 octobre 2019
Les nuages sont arrivés, nous partons vers Cadix avec une halte au supermarché.
Longtemps un port de commerce important, la ville est riche en patrimoine architectural et est devenue une escale incontournable pour les croisières. L’office de tourisme propose un plan avec 4 circuits pédestres, une aubaine pour nous. Nous nous garons sur un parking à côté de 2 immenses paquebots de croisière et partons à la découverte de la ville.
Visiblement les passagers des croisières représentent une partie importante des touristes car la ville semble comporter peu d’hôtels vus sa taille et le nombre de touristes. Après avoir fait 2 circuits, 1 de trop pour nos enfants et pas assez pour nous, nous rentrons au camping-car.
29 octobre 2019
Nous remontons vers le nord pour visiter Arcos de la Frontera. Perchée sur une colline, cette petite ville laisse découvrir ici et là des vues sur la campagne environnante. Les touristes sont bien moins nombreux qu’à Cadix.
Une très belle route de montagne nous amène à Grazalema, un très joli village blotti sur un flanc de montagne. Nous nous garons sur un parking en contrebas. Nicolas et Justine partent visiter le village. Les 3 autres enfants ont refusé de visiter quoi que ça soit à 18 heures du soir.
30 octobre 2019
Nous retournons tous ensemble déambuler dans les rues de Grazalema. Ensuite nous partons voir Ronda et son fameux pont.
Contrairement aux deux villages visités précédemment, Ronda est une ville très touristique. Nous faisons une balade pour descendre admirer le pont vu d‘en-bas, et sommes récompensés par la vue d’une belle chute d’eau.
Après une balade dans la vieille ville, nous rentrons au camping-car pour aller passer la nuit à Algodonales, un petit village plus au nord dont la municipalité a fait une excellente halte pour les camping-cars.
31 octobre 2019
Il est temps pour nous de commencer à rentrer chez nous, la route est longue. Nous avons aimé l’Andalousie autant que la première fois, et sommes loin d’avoir tout vu. Ce n’est pas grave, ce n’est que partie remise.
En remontant vers le nord, nous retrouvons le froid et la pluie, que nous avions oubliés pendant 10 jours.