Suisse 2024

Suisse

20 juillet :

Nous avions prévu de partir ce jour-là mais n’étions pas tout à fait prêts. De plus, Nicolas a remarqué dans le camping-car un problème dont nous n’avions jusqu’alors pas connaissance: le robinet de l’évier fuyait, même lorsqu’il était fermé. Heureusement c’était un robinet standard et Nicolas a pu aller en acheter un neuf et le remplacer lui-même. Cela nous a néanmoins retardés.

21 juillet :

Nous partons de la maison vers 11h et Clara conduira le camping car une fois arrivés sur l’autoroute, au grand dam de Marie qui n’a jamais pris le volant de cet engin. Clara ne pourra toutefois pas conduire une fois arrivés en Suisse, la conduite accompagnée n’étant autorisée qu’en France.

Le soir nous arrivons sur un parking de Romainmotier-Envy, un petit village en Suisse situé près de la frontière. La route qui mène au parking laisse apercevoir les beaux toits des maisons anciennes ainsi qu’une belle abbaye, et nous nous promettons de revenir le lendemain pour faire un tour.

22  juillet :

Après une courte promenade à Romainmotier-Envy, nous arrivons à une aire de camping-car près de Lausanne, pour y prendre la dernière place disponible. L’après-midi, nous prenons les transports en commun, compris dans le prix de l’aire de camping-car, jusqu’au centre-ville, où nous retrouverons Sara et Stéphane, nos amis bretons et leur fille Gisèle, l’amie bretonne de Clara. C’est une chance pour nous de nous retrouver en Suisse, où ils passent aussi leurs vacances. Nous faisons ensemble une promenade pour découvrir la ville. Après nos amis partent et nous allons voir l’école polytechnique fédérale de Lausanne. Nous rentrons le soir au camping et les enfants partent se baigner dans le lac Leman.

23 juillet :

Nous prenons les transports pour Lutry, point de départ d’une randonnée sur les terrasses de Lavaux. Ici la ville s’arrête pour laisser la place aux vignobles. Le chemin longe d’abord le lac pour ensuite grimper entre les vignes. Nous sommes éblouis par la beauté du paysage. Toutefois, prendre une photo sans avoir une grue de chantier dans le cadre relève d’un exploit. Ces grues sont omniprésentes et vont nous accompagner pendant tout le temps où nous serons en Suisse, sauf en haute montagne. A croire que ce pays est saisi d’une frénésie de construction.

De retour à Lutry, nous trouvons un excellent glacier d’exception. Marie a eu du mal à choisir entre le sésame et le thé vert. Les restos ici restent hors de prix pour nous mais étrangement le prix d’une bonne glace reste correct. De retour au camping, nous repartons nager dans le lac.

24 juillet :

Nous quittons Lausanne pour retrouver Sara, Stephane et Gisèle et faire ensemble une randonnée dans les gorges de la Jogne.

Après la balade, nous avons prévu une baignade dans le lac à côté mais il est impossible d’arriver au parking avec un camping-car. Ainsi, Stéphane nous conduit tous les 6 en voiture en 2 voyages et nous passons la fin d’après-midi au bord du lac de la Gruyère.

Le soir, nos amis dinent avec nous au camping-car.

25 juillet :

Le matin nous empruntons le chemin de promenade qui mène du parking où nous avons passé la nuit vers le château de Gruyères, perché sur une colline, et sa ville fortifiée.

Dans l’après-midi, nous partons vers Zinal, dans le Valais. Au plus grand plaisir des enfants, l’airede camping-cars donne l’accès gratuit à la piscine, à 5 minutes à pied.

26 juillet :

Une première vraie randonnée avec 600 mètres de dénivelé au départ de Zinal vers un petit lac. Malgré l’altitude (environ 2 500 mètre), les 30°C étaient présents tout au long de la balade. Marie est éblouie par la beauté des paysages, avec des cascades qui dévalent les pentes de la montagne et les beaux contours des sommets enneigés sur fond de ciel bleu.  

Le soir, nous apercevons la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques sur la télé du camping-car voisin.

28 juillet :

Nous avons quitté Zinal et nous nous sommes dirigés vers Grimentz, un village dans la vallée voisine. Nous nous sommes garés sur le parking du lac de Moiry où nous nous sommes rendus compte que nous avions perdu notre crème solaire. Heureusement que d’autres randonneurs nous en ont donné tout au long de cette randonnée très ensoleillée jusqu’à la cabane de Moiry. Là, nous avons déjeuné avec une vue sublime sur le glacier. Au retour, nous avons aperçu deux bouquetins perchés au loin sur la montagne. Stella, qui avait fait des boules de neiges lorsque nous en avons croisé, s’est faite léchée par un chien assoiffé qui voulait ses boules de neige.

Puis nous sommes partis vers le Tessin. Nicolas voulait rester encore dans le Valais, ce qui rétrospectivement aurait été une meilleure option, mais Marie avait moins de clairvoyance. En route, nous avons acheté de la crème solaire et sommes finalement arrivés au col de Nufenen, vers le Tessin, où nous avons passé la nuit. Initialement nous avions prévu de nous arrêter sur un parking un peu avant mais il était inaccessible à cause de la neige. En chemin, la température avait baissé d’environ 15 degrés. Nous y avons également vu des bouquetins qui étaient sur le bord de la route. Justine, après avoir questionné Clara et Marie sur les aptitudes et les comportements de ces animaux, a élaboré une stratégie pour leur échapper en cas d’attaque. C’est assez long à expliquer, mais d’après Justine et dans ce cas-là, il fallait traverser à la nage le lac petit mais glacé qui se trouvait à proximité.

Nous n’avons malheureusement pas eu de vue ce jour-là car il y avait beaucoup de nuages.

29 juillet

Nous nous sommes réveillés vers 10h au milieu des motos venues voir la vue (meilleure côté Tessin car les nuages restent côté Valais). Nous descendons le col et vers midi arrivons au lido de Melide au sud de Lugano. La baignade ici est magnifique, les montagnes environnantes nous font penser à la Corse.

Le parking du Lido est interdit la nuit pour les camping-cars et nous décidons d’aller dormir à Carona juste au-dessus. Grand mal nous a pris  : non seulement il faut faire un grand détour, mais en plus la route est étroite au point qu’à 10 cm près nous serions tombé dans le ravin, et cela sur une route supposée être à double-sens. Les enfants jouent à la belote et oublient leurs différends pendant que les adultes vont découvrir le vieux village.

30 juillet

Dans la matinée nous avons fait une randonnée de 3 heures sur les collines au départ de Carona. L’après midi nous retournons à Melide. Les hommes font les courses pendant que les femmes se baignent. La veille le temps était calme, mais aujourd’hui le vent fait lever les vagues sur la surface du lac.

Nous arrivons sur l’aire de camping-cars de Lugano pour le déjeuner, et l’après-midi allons découvrir la ville et ses belles églises. Le soir les enfants organisent de nouveau une belote.

31 juillet

Dans le Tessin il fait définitivement trop chaud et peu d’endroits sont prévus pour les camping-cars. Nous partons vers Rona dans les Grisons où Nicolas avait trouvé un camping avec douche et lave-linge. C’est une grande cour d’une maison de montagne aménagée pour accueillir les camping-cars. Les hôtes sont la gentillesse incarnée.  

1er août

Le 1er août est la Fête nationale en Suisse. Nous faisons une randonnée dans les montagnes, mais Justine fait un faux pas et se fait une légère entorse à la cheville. Elle continue à marcher courageusement toutefois.

Nous passons voir un lac de barrage et ne parvenons pas à identifier la langue des panneaux explicatifs. Le soir nous rentrons au même camping, plein à craquer. La propriétaire nous explique que la langue des panneaux est le romanche, la quatrième langue nationale de la Suisse, parlée dans les Grisons. C’est un mélange d’allemand et d’italien. Elle-même est issue d’une famille italienne. Avec sa langue maternelle italienne, elle comprend le romanche.

2 août

Le matin, Park4night, l’application qui recense les parkings, campings et aires de camping-car, est en panne, nous obligeant à naviguer à l’aveugle. De plus en descendant des cales nous avons abimé la prise électrique qui permet de raccorder le camping-car à l’électricité.

Nous nous dirigeons vers St Moritz en espérant visiter. Mais impossible de trouver un endroit pour se garer dans cette ville qui parait par ailleurs sans intérêt. Après une halte au supermarché et passage par une pharmacie pour acheter une chevillère pour Justine, nous poursuivons en direction de Klosters à côté de Davos. En arrivant Nicolas répare la prise électrique endommagée et Marie va se promener au fond de la vallée. La vue est magnifique.

3 août

Nous montons à Madrisa par les télécabines. Nous tentons de partir en randonnée mais le chemin est trop inégal pour Justine qui n’arrive pas à poser le pied sans avoir mal à son entorse. Nous redescendons vers le haut des télécabines, au plus grand bonheur des enfants  : une fête pour enfants a lieu ici ce jour-là, avec des stands d’animation. Pendant que Nicolas surveille les enfants Marie cueille des myrtilles. Vers 17h15 nous redescendons.

4 août

Le matin Marie se fait mal au dos sur un faux mouvement. Nicolas part avec les enfants faire un A/R en train jusqu’à Davos. L’après-midi nous partons vers Lucerne. En Suisse trouver une aire de camping-car reste toujours difficile. Nicolas nous trouve un camping à la ferme à Wegggis, sur le lac des 4 cantons. Le soir pendant que les enfants jouent à la belote (encore) Nicolas et Marie partent se promener et repèrent une plage.

5 août

Nous découvrons Lucerne et ses ponts en bois. Le soir, nous retournons passer la nuit à Weggis, au départ des télécabines Regg, avec une vue magnifique sur le lac des 4 cantons.

6 août

Nous allons nous garer près de la plage, et Marie et les filles passent la matinée dans l’eau. L’après-midi nous partons pour passer la nuit au départ de la télécabine de Melchsee Frutt. Une fois que nous avons rempli le réservoir d’eau du camping-car, les enfants découvrent, dans les toilettes des télécabines, que l’eau est non-potable ici. Le restaurant d’à côté nous propose de nous vendre des petites bouteilles pour un prix exorbitant (pour nous). Nicolas organise les enfants pour faire bouillir l’eau pour avoir de l’eau potable.

7 août

Nous montons au lac Melchsee pour faire une randonnée. La route est tellement étroite que la circulation est alternée – pendant une heure les véhicules peuvent monter et pendant l’heure suivante c’est au tour de ceux qui veulent descendre. En hiver cette route se transforme en piste de ski. Nous roulons entre les canons à neige. Façonnée par les pluies, la falaise à coté du parking en-haut ressemble à un orgue géant.

Il fait mauvais, il pleut.Nous redescendons aussitôt et partons vers Bern. Une fois arrivés nous tentons notre chance au camping, complet, et repartons nous garer près de l’aéroport. Bern a beau être la capitale de la Suisse, l’aéroport est calme. De toute la soirée, nous avons vu un jet privé décoller et un hélicoptère atterrir. 

Le soir Nicolas et Marie partent faire une randonnée et les enfants jouent à la belote.

8 août

La journée est consacrée à la visite du centre Paul Klee et de la vieille ville de Bern.

Le soir nous retournons au même endroit que la veille pour y passer une seconde nuit.

9 août

Le matin nous découvrons le musée des beaux arts de Bern, dont une bonne partie est malheureusement fermée au public pour préparer la prochaine ouverture de l’exposition de Soutine, que malheureusement nous ratons à quelques jours près. L’après-midi nous partons à Thun, allons à la plage et nous nous installons pour la nuit  sur le parking d’une école.

10 août

Nous avons mis le réveil à 7 heures pour pouvoir nous garer sur le parking au fond de la vallée de Lauterbrunnen. La promenade entre les deux parois verticales est magnifique. Au retour, Clara se plaint d’un mal au genou qui ne la quittera plus pour le reste du voyage.

Le soir nous rentrons à Thun pour se baigner d’abord, et ensuite se garer pour passer la nuit – une tâche difficile car une grande fête a lieu dans la vieille ville ce soir-là. Il y a beaucoup de monde.

11 août

Nous allons faire une randonnée à Grindelwald. Les paysages sont incroyablement beaux. « Je crois que nous ne voyons pas une seule grue » remarque Justine. Ce sera bien la seule fois de tout notre voyage. Malheureusement le mal au genou de Clara s’aggrave et nous devons rebrousser chemin.

Nous partons passer la nuit au bord du lac de Neufchatel. Marie est triste de quitter les montagnes.

12 août

La journée sera consacrée à la visite de Fribourg et sa rue des épouses fidèles et le coin des maris modèles. Le soir nous retournons de nouveau au bord du lac de Neufchatel.

13 août

Nous partons vers le lac de Joux, dans le Jura Suisse, pour y passer la nuit.

14 août

Nous faisons une petite promenade le long du lac de Joux et rentrons juste au moment où un orage accompagné d’une tempête de grêle éclate.

Le parking est inondé en moins de 5 minutes et les personnes encore dehors se retrouvent trempées en un rien de temps tellement il pleut. Nous rentrons en France, et le prix du pain au chocolat diminue de 60% aussitôt la frontière passée.  A Mouthe, une station de ski de fond, nous achetons un excellent comté que nous pouvons enfin nous permettre et faisons une petite randonnée vers les sources du Doubs.

15 août

Nous roulons jusqu’à Chapelle-les-bois, une autre station de ski de fond. Une fiche sur la caisse des forfaits de ski de fond nous explique ce qu’il faut faire si on rencontre un loup. Nous faisons une randonnée autour et restons ensuite sur l’aire de camping-car pour la nuit.

16 août

Nous roulons vers le parking de la randonnée du Bec d’Aigle. D’après le descriptif la randonnée était facile mais Clara a tout de même mal au genou.

Ce sera notre dernière randonnée, nous repartons en direction de la maison. En chemin, nous passons notre dernière nuit au bord de canal de Bourgogne.