Mexique

13 novembre

Hier soir nos enfants ont bien joué avec Thémis, Ethel, Réhane et Joshua de la famille H. Les petits aimeraient bien continuer ce matin, mais nous devons nous séparer : nous partons vers Uxmal, un autre site maya, alors que Daphnée et Jonathan partent d’abord faire la lessive. Nous avons bon espoir de les retrouver ce soir à Uxmal.

Marie fait l’école aux enfants pendant la route.

Sur le parking du site d’Uxmal où nous pouvons passer la nuit, bien agréable et en partie ombragé, nous sommes accueillis par un iguane. Les enfants, pleins d’entrain et impatients de faire connaissance, effrayent le reptile qui disparait derrière le grillage du site archéologique.

Nous décidons de remettre au lendemain ce qui pourrait sans doute être fait aujourd’hui, et au lieu de visiter le site Marie et les enfants vont à la piscine de l’hôtel d’en face. Juste au moment du départ vers la piscine, nous voyons arriver le camping-car de la famille H. Daphnée et Jonathan partent à la découverte du site l’après-midi même.

Marie doit prendre une boisson au bar pour que les enfants puissent profiter de la piscine gratuitement. C’est l’occasion de découvrir la margarita et de se dire que ce cocktail est fait pour les autres.

Les enfants sont ravis de se rafraichir dans l’eau à l’ombre des cocotiers. Stella appelle Marie en train de se prélasser dans une chaise longue : « Maman, il faut que tu viennes jouer avec nous vu que les copains ne sont pas là ».

 

Le soir nous prenons l’apéro avec Daphnée et Jonathan. Une fois les chips et le pop-corn finis les enfants jouent au foot, sauf Stella et Joshua qui engagent une longue discussion.

14 novembre

La famille H part ce matin voir les flamands roses. Nous leur disons au revoir en espérant que nos chemins se recroisent de nouveau.

Uxmal fait partie des sites maya les mieux préservés. Il est neuf heures et se trouver presque seuls sur cet immense site procure un sentiment étrange. Des frises sculptées très élaborées ornent les bâtiments en pierre blanche. Le site est situé sur des terres fertiles, sans toutefois bénéficier de la présence d’un cours d’eau. Les mayas ont mis en place un système de récupération de l’eau pendant la saison des pluies. Cette eau était stockée dans des citernes souterraines pour être consommée pendant la saison sèche.

De nombreux iguanes de toute taille se prélassent sur les pierres. Certains ont élu domicile dans les trous des frises qui ornent le haut du Palais de Gouverneur. Sans être farouches ils disparaissent dans des fentes lorsque nous essayons de les approcher, en laissant dehors seulement leur queue rayée. Les iguanes sont omnivores, ils se nourrissent à la fois de fleurs et d’insectes.

 

Petit à petit le site se remplit et nous nous félicitons d’être arrivés tôt le matin. Après en avoir fait le tour, nous rentrons au camping-car vers midi.

L’après-midi nous partons vers Chichen Itza, un autre site Maya. Nicolas a trouvé un camping dans un hôtel avec deux piscines, à 3 kilomètres du site. Juste après notre arrivée une pluie tropicale s’abat sur nous. Mais il faut plus que ça pour décourager les enfants, vu que « dans la piscine, il y a de l’eau de toute façon ». Les enfants et Marie passeront presque 2 heures à jouer au requin, un équivalent aquatique du jeu du loup. Justine sait désormais mettre la tête sous l’eau et avance ainsi plus vite. Clara et Maxime, deux grands plongeurs, s’échappent dans la troisième dimension à l’approche du requin.

 

Il y a des moustiques dans cette partie humide du Mexique et nous n‘y échappons pas. Les enfants se grattent, les jambes de Stella font peur. En se souvenant des pratiques des indiens, Marie frotte tous les petits avec des feuilles coupées de cactus supposées avoir des vertus cicatrisantes, et finit par se l’appliquer  à elle-même. L’effet sur la cicatrisation est difficile à mesurer, mais le cactus s’avère aussi efficace contre les démangeaisons qu’une pommade à la cortisone.

15 novembre

Notre projet initial était de découvrir le site maya de Chichen Itza de jour puis de revenir ensuite le soir pour voir le spectacle son et lumière, de surcroit gratuit. Arrivés sur place, nous découvrons que le spectacle est devenu payant depuis peu, il coute 450 pesos (20 euros environ) par personne, y compris pour les enfants. Nous nous limiterons à la visite diurne.

Chichen Itza est un site autrement plus visité que les cités visitées auparavant. Cela provient sans doute de sa proximité avec Cancun. Mais il mérite sa réputation, les bâtiments sont beaux et bien restaurés. Nous picorons des bribes d’explications de différents guides. Marie est fière d’avoir compris l’histoire d’un bas relief représentant le sacrifice d’un homme, le capitaine du jeu de pelote.

Les omniprésents vendeurs d’artisanat, habitués à entendre les langues étrangères, nous invitent à acheter « un cadeau pour la France ». Ils sont tellement nombreux que ça dénature un peu le site.

Un petit groupe avec une guide parlant parfaitement français attire notre attention. Les commentaires nous paraissent plus pertinents que ce que nous avions entendu jusqu’à présent et nous nous mettons à côté pour écouter. A l’invitation du guide, le groupe nous propose de les suivre, nous bénéficions ainsi d’une visite guidée de qualité remarquable.

Les trois couples du groupe suivent un circuit de deux semaines du Club Med. La même guide les accompagne sur toute la durée de voyage.

En sortant du parking de Chichen Itza nous apercevons le camping-car de la famille H. Ils visitent le site cet après-midi puis viennent nous rejoindre au camping.

En rentrant au camping, Marie et les enfants jouent à la piscine une petite heure puis font l’école jusqu’à l’arrivée des copains. La petite bande repart ensuite jouer ensemble dans la  piscine.

Daphnée nous parle de bénévolat qu’elle avait fait au sein d’une association. Elle intervenait dans des collèges partenaires des ZEP. L’objectif était de sensibiliser les élèves au fait que la réussite n’est pas uniquement une question de chance mais que ça se construit, notamment en faisant les devoirs avant de regarder la télé et en se couchant de bonne heure.

16 novembre

Nous disons une fois de plus au revoir à la famille H, qui a l’intention de visiter un cenote et un autre site maya. Nous, nous partons en direction de Cancun, dont nous avons tellement entendu parler.

La zone hôtelière de Cancun se trouve sur une bande de sable. Nous avons l’impression de changer de pays. L’endroit ressemble bien plus à San Diego ou à ce que nous imaginons de la Floride qu’au Mexique tel que nous l’avons découvert. La route ainsi que tous les bâtiments et les espaces verts sont en excellent état, les dos d’âne et les trous ont disparu, aucun détritus ne traine par terre, les commerces des chaines américaines ont remplacé les échoppes mexicaines. Coté océan s‘étire une multitude de grands hôtels à l’occidental, alors que côté lagune et mangrove des panneaux invitent à faire attention aux crocodiles. Si au Canada et aux Etats-Unis il était demandé de ne pas nourrir les ours, ici on attire notre attention sur le fait qu’il est dangereux de donner à manger à ces reptiles.

Le parking public en bord de plage que nous visions pour passer la nuit ferme à 20 heures et le gardien n’est pas emballé pour nous laisser stationner ici après la fermeture. Nous tentons un autre parking plus loin au bord d’une autre plage mais il est complet, de plus un gardien nous indique que le lieu n’est pas très sûr la nuit.

Nous traversons toute la zone hôtelière et continuons jusqu’au camping Acamaya reef de Puerto Morelos, un peu plus au sud. Le tout petit camping donnant directement sur la plage est coincé entre un grand et luxueux hôtel et une résidence de villégiature en copropriété. A un kilomètre de la plage, les vagues se brisent en marquant l’emplacement du récif corallien. Les hôtels bordent la plage de sable blanc d’une finesse jamais vue, inégalable. Le sable tellement fin semble avoir la consistance de la farine. Derrière la plage se dressent des cocotiers.

A part nous il n’y a au camping qu’une caravane canadienne. Clara et Maxime font connaissance avec Elisabeth (9 ans) et Lukas (6 ans). Jen et Raphael, leurs parents, ont pris une année sabbatique pour visiter les Etats-Unis et le Mexique. Ils doivent être rentrés fin juillet 2018 pour renouveler leur assurance auto, acte pour lequel il faut être physiquement présent. La famille habite à Kelowna en Colombie Britannique, une province anglophone du Canada. Nous étions passés à Kelowna en juillet, la région est belle et le vin local était excellent !

Raphael est d’origine belge et a grandi au Québec. Jen a grandi en Alberta, de l’autre coté des Rocheuses. Elle allait à l’école francophone et à 16 ans a passé une année en France dans une famille d’accueil.  Elisabeth et Lukas vont à l’école francophone et parlent bien le français. Maxime est ravi d’avoir enfin un garçon pour jouer.

A l’initiative d’Elisabeth, nous prendrons tous les repas ensemble avec nos voisins en partageant la nourriture des uns et des autres.

17 novembre

Tout le monde est impatient de nager avec les poissons mais le vent des derniers jours a soulevé des sédiments et la visibilité est faible. Ce n’est rien, les enfants se mettent à construire une maison dans le sable, et à six le travail avance vite.

Les enfants s’entendent bien et nous décidons de rester une nuit de plus ici et de profiter de la compagnie de Jen et Raphael. Jen propose à Marie de l’amener faire les courses au supermarché, ce qui nous rend bien service car nous n’avions pas prévu de rester et nous n’avons presque plus de provisions.

Ici ce n’est pas la peine d’acheter des noix de coco, il y en a plein partout sur le sol et le propriétaire nous a dit que l’on peut en disposer librement. Nicolas et Raphael en ouvrent quelques unes et nous nous régalons d’abord de leur jus, bu à la paille directement dans la noix de coco, puis de leur chair.

 

Raphaël nous explique qu’au Mexique le salaire minimum est de 80 pesos par jour sur 6 jours par semaine. L’employé du petit camping est payé 25 pesos (un peu plus d’un euro) de l’heure, il n’a pas son bac. Les gens qui travaillent dans les grands hôtels à touristes gagnent quant à eux bien leur vie grâce aux pourboires, mais un niveau d’étude plus avancé est demandé pour ce type d’emploi.

Le propriétaire du camping est français. Lorsqu’il s’est installé ici il y a 30 ans, les hôtels n’existaient pas et les jaguars de la jungle toute proche venaient fouiller dans les poubelles. Il parait que depuis 2008 la fréquentation du camping a nettement baissé. Les hôtels aux alentours se sont construits pendant ces dix dernières années.

Raphael enseigne le français. Le soir il parle du roman que ses élèves ont écrit en tant que projet de classe collectif. Jen travaillait comme équivalent d’assistante sociale avant la naissance des enfants. La garde d’enfant coûte 1000 CAD par mois en Colombie Britannique jusqu’à l’école qui commence à 5 ans. En effet, au Canada seul le Québec semble subventionner les solutions de garde pour les jeunes enfants. Comme beaucoup de mamans, Jen a abandonné son emploi devenu peu intéressant financièrement à la naissance des enfants. Elle a alors travaillé dans des restaurants le soir, et s’occupait des enfants dans la journée.

18 novembre

Il est temps de dire au revoir à nos nouveaux amis. Ce sont de grands voyageurs avec des attaches en Europe et nous les reverrons peut-être un jour.

Après le plein de diesel à un endroit, d’eau potable à autre endroit, et après avoir échoué à faire le plein de gaz (il nous en reste encore pour une petite semaine) nous arrivons à Paamul.

Le camping ne ressemble à rien de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. Sur les emplacements loués d’une année sur l’autre, les résidents américains et canadiens ont fait construire des structures en dur autour de leurs caravanes stationnées ici à l’année. Certains ont fait édifier de véritables maisons, dont pas deux ne se ressemblent. Des voiturettes de golf passent ici et là dans les allées.

Le tarif affiché et dans un premier temps demandé est de 50 USD par nuit, ce qui parait extrêmement cher pour le Mexique. Après une courte discussion, nous nous mettons d’accord sur un prix de 500 pesos, soit 26 USD la nuit. Nous avons un bel emplacement à côté de l’accès à la plage.

Il y a des cocotiers partout et de nombreuses noix de coco trainent par terre. Nicolas scie 3 cocos pour Clara, Maxime et Marie. Mais, contrairement au camping précédent, un agent de sécurité vient nous voir pour nous dire que c’est interdit. En effet, les noix de coco sont en vente à 30 pesos l’unité.

Nicolas et les enfants partent visiter le camping et découvrent sur la plage des trous contenant des écailles d’œufs de tortues marines.

En fin d’après-midi Marie part faire du masque et tuba avec les trois grands. L’eau bleu turquoise est chaude en profondeur mais fraiche en surface. La visibilité est excellente. Tout près de la plage, des poissons de couleur évoluent entre les algues de forme exotique, des oursins bougent leurs longues aiguilles. Nous avons l’impression de nager dans un aquarium.

19 novembre

Un écureuil à queue touffue monte sur un cocotier pour redescendre par un autre sous les yeux émerveillés de Justine et Stella. Un iguane d’une soixantaine de centimètres passe sous le camping-car.

Le petit parking se remplit des voitures de locaux venus pour le dimanche. Ils semblent appartenir à une classe aisée d’après leurs véhicules. Contrairement à la plupart des Mexicains vus jusqu’à maintenant, ils ne sont pas en surpoids.

Nous décidons de rester ici une deuxième nuit. Pendant que Nicolas part découvrir les fonds sous-marins en compagnie de Maxime, Marie joue avec les enfants. A son tour, Marie part vers le récif corallien, assez proche pour y aller à la nage depuis la plage du camping, toujours accompagnée des 3 grands. Stella est triste de ne pas être de la partie, mais elle est encore trop petite pour une telle expédition.

 

Les enfants sont impressionnés par le récif, peuplé de drôles d’algues et de poissons colorés.

L’après-midi passe vite entre la baignade en mer, la plage, la partie de jeu de société Hôtel et la piscine.

20 novembre

Cette journée ressemble à la précédente comme deux gouttes d’eau. En effet, l’observation des poissons a plu à tout le monde et nous décidons de rester une nuit supplémentaire.

Nicolas part découvrir le récif corallien avec Maxime, et ensuite Marie y va avec Clara et Justine. Nager ici est comme se promener dans une forêt enchantée. Des poissons de couleur se cachent sous des algues de forme inattendue et le récif corallien, avec ses cavernes sombres, peut paraitre menaçant. D’ailleurs Justine a eu peur des algues et ne souhaite plus revenir au récif. Marie y retournera l’après-midi avec Clara pour regarder les poissons.

Nous aurons vu des poissons grands et petits, des poissons noirs à pois bleu fluo, des poissons avec des nageoires comme des plumes dont un qui n’a pas bougé de la journée, des poissons jaunes à rayures bleues horizontales, des poissons bleus, des poissons violets, et des jaunes comme, des bleu-violet-jaune, des poissons jaunes avec un faux œil à l’arrière, des poissons blancs avec un faux œil, deux poissons face à face qui semblaient crier l’un sur l’autre, des poissons clowns jaunes, blancs et bleus, et encore d’autres poissons. Les poissons-clowns bleus défendaient leurs cachettes sous les coraux en chargeant les autres poissons qui osaient s’y approcher, même des beaucoup plus gros. Ces Don Quichotte des mers tentaient même de nous intimider mais repartaient vite à l’abri.

Quant aux coraux, nous en avons vu au moins quatre espèces différentes. Certains ressemblaient à des petites branches d’arbre, alors que la forme des autres faisait penser aux morilles géantes. D’autres encore étaient comme des grosses boules avec comme des labyrinthes à leur surface.

N’ayant pas d’équipement de photo sous-marine, nous vous suggérons de regarder les photos des autres disponibles sur internet pour partager notre émerveillement Photos Paamul .

21 novembre

Ce matin nous avons encore une fois nagé avec des poissons tropicaux, cette baie est comme un aquarium.

En fin de matinée nous partons avec l’intention de visiter un cenote dont notre guide de voyage dit du bien. Arrivés sur place, nous découvrons que ce n’est qu’un lac à l’eau certes très claire, dont l’accès coute plus cher que notre piscine en France. Nous renonçons et partons vers Tulum en espérant y trouver une laverie en libre service. La laverie ne nous convient pas et le camping en bord de mer n’est accessible qu’en 4×4. Nous trouvons finalement un abri pour la nuit sur le parking du supermarché local. A côté de nous un camping-car argentin vide ses eaux usées directement sur le parking, formant des grandes flaques, comportement peu respectueux des occupants actuels comme futurs, à qui le gérant finira par refuser le droit de stationner ici la nuit si de tels comportements persistent.

22 novembre

Nous partons du parking juste derrière un camping-car américain qui stationnerait ici depuis un moment et qui vide ses eaux usées directement sur la route en roulant en pleine ville. Nous le suivons à la trace. Nous trouvons un tel comportement peu respectueux vis à vis du Mexique et de ses habitants. Le conducteur ne se serait jamais permis cela chez lui. Certes il n’y a pas de stations de vidange ici, comme d’ailleurs dans beaucoup d’endroits des Etats-Unis. Mais dans toutes les stations Pemex il y a des grilles d’évacuation d’eau que l’on peut utiliser, sans compter les installations des campings pour ceux qui y vont.

Après avoir fait le plein de gaz et de nos bouteilles d’eau potable, nous partons en direction de Chetumal, notre dernière halte avant Bélize.

Nous visons un camping au bord de la mer. Le camping est très joli avec une belle piscine mais pas de plage. Nous voyons un lamantin pointer son nez hors de l’eau de temps en temps. Un couple de finnois ici depuis une semaine a vu passer la famille H hier. Nos amis sont partis vers Belize ce matin.

 

Nos voisins finnois sont en voyage depuis 2016. Ils ont traversé la Russie et l’Asie, pour arriver ensuite en Amérique du Sud. Ils vont vers l’Amérique du Nord pour finir leur voyage à l’été 2018. Voici leur site web, contenant une section an anglais : www.epeliontheroad.com. Ils ont été cambriolés au Chili alors qu’ils étaient en train de manger dans un restaurant avec le camping-car à portée de vue garé à coté. Les voleurs se sont introduits par le côté opposé.

Clara a fini « Le Comte de Monte-Cristo » en moins d’un mois et s’est attaquée à « Orgueil et Préjudice », qui en version originale est un des livres préférés de Marie.

23 novembre

La journée passera vite entre l’école, la piscine et la mise à jour de notre site.

C’est aujourd’hui le dernier jour de notre première partie du voyage au Mexique. Demain nous irons à Belize avant le Guatemala, pour retraverser le Mexique ensuite. Depuis que nous sommes arrivés au Mexique nous avons pris les précautions de ne pas rouler la nuit, de rester la nuit uniquement dans des endroits gardés et de ne pas laisser le camping-car sans surveillance. La présence systématique de barreaux aux fenêtres des rez-de-chaussée dans toutes les localités, hors zone hôtelière de Cancun et une partie de Porto Morelos, incite d’ailleurs à la prudence. Jusqu’à maintenant tout s’est bien passé et nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité.

C’est un beau pays avec beaucoup de belles choses à faire et à voir. En 6 semaines nous n’en avons vu qu’une petite partie. Malheureusement les gens ici ne font pas attention à l’environnement et jettent leurs déchets n’importe où, malgré de nombreux panneaux incitant à ne pas le faire. Nous avions malheureusement déjà vu ce type de comportement dans la plupart des pays en développement lors de nos voyages passés.

D’autres voyageurs nous ont parlé de la gentillesse des mexicains. Nous n’étions pas en mesure de nous en rendre compte par nous-mêmes car l’espagnol de Marie est trop rudimentaire pour établir des relations avec des locaux comme nous l’avions fait au Canada et aux Etats-Unis, dont nous maitrisons bien la langue tous les deux. Par ailleurs nous sommes souvent allés dans des endroits prévus pour les étrangers (campings, sites touristiques) et les probabilités de rencontre étaient lors limitées. Mais nous n’avons pas remarqué de la part des mexicains cette attention spontanée et désintéressée dont nous avions souvent bénéficié au Canada et aux Etats-Unis. Plutôt une certaine indifférence.